Réplique 0106 Par Camille Delhaye et Angèle Baux -. (À un tiers ) - Cette femme est à moi. Un chemin va de moi à elle et d’elle à moi, c’est le seul chemin qu’elle doit connaître. Elle est flexible quand je la plie, fixe et rigide si je le dis. Elle ne prononce aucune parole qui ne me concerne. Si elle a des oreilles c’est pour entendre ma voix, rien que ma voix. FEMME -. Retourne dans ta famille, esclave sans cervelle. Tu n’as aucun droit sur moi. Je n’aime pas tes manières. Tu parles mal, sans finesse. Je maudis les limites que je me suis mises à moi-même quand, soumise, je te disais oui, oui à tout, oui et oui encore, parce qu’on m’avait donnée à toi, oui parce que je me suis persuadée que je t’aimais, que tout cela était bon. Le temps de l’équarrissage est terminé. Je vole sans toi. -. Je le dis une dernière fois : Reviens avec moi. -. Je te crache dessus. Une première fois pour les coups reçus. Une deuxième fois pour les humiliations. Une troisième fois pour ta suffisance. Je crache une quatrième fois pour mon plaisir. C’est un plaisir de savoir que tu souffres. -. Alors ceci est pour toi ( Coups de couteau ). Jean-Marie Piemme