Réplique 0427 Par Silvia Berutti-Ronelt Je ferme les yeux un instant, un court instant, une fraction de seconde. Quand je les rouvre, je vois que je marche. Quelque chose m’a mise en marche. Peut-être cette phrase de Shakespeare que je lisais juste avant. « Oh Dieu, je pourrais être enclos dans la coque d’une noix et me sentir le roi d’un espace infini, s’il n’y avait que je fais de mauvais rêves. »(Shakespeare, Hamlet/Lepoutre (p.69). Pas de trêve. Pas de repos. Pas de répit. Je marche à la pointe du couteau. À chaque arrêt, je suis une proie pour la mort. Jean-Marie Piemme