Habituellement, en début de journée, j’exige de mes collaborateurs un « bonjour Monsieur », un franc « bonjour Monsieur ».
En retour, ma bienveillance leur est acquise.
La main que je tends est toujours amicale, je l’accompagne volontiers d’un « ça va ? » « Chez vous, ça va ? » « La petite et ses dents, ça va ? » « Et le gamin à l’école, ça va ? » « Votre mère et son diabète, ça va ? »
Mais à l’annonce de notre victoire électorale, j’avais carrément serré Marguerite dans mes bras et je l’ai embrassée sur les deux joues. On reprenait le pouvoir pour un bout de temps. Les merdeux syndicalistes allaient trinquer.