. -. Ne me parle pas.
-. Je n’en ai pas l’intention.
-. Je croyais. D’habitude quand des garçons comme toi me voient, ils veulent me parler.
-. Si j’avais voulu te parler, je t’aurais parlé, mais là, je ne t’ai pas parlé, donc, c’est que je ne voulais pas te parler.
-. Tu fais bien, je ne t’aurais pas écouté
-. Comme je ne comptais pas te dire quoi que ce soit, ça n’a aucune d’importance.
-. De toute façon, tu n’as sûrement rien d’intéressant à dire.
-. A toi, non, rien.
-. Les garçons comme toi sont très limités.
-. Les filles comme toi n’en valent pas la peine.
-. Bon, alors tais-toi.
-. C’est ce que je fais.
-. Même si tu avais quelque chose à dire, je n’aurais encore aucune raison de te parler.
-. Parfois je parle sans raison, mais pas avec toi.
-. Tu es trop bête
-. Et toi, trop sotte.
-. Pas si sotte que je ne voie que tu rodes par ici avec une idée derrière la tête.
-. Et moi pas si bête que je ne te voie venir avec tes gros sabots.
-. Je ne comprends même pas ce que tu dis.
-. C’est pour ça que je ne te parle pas, c’est inutile.
-. C’est inutile, mais tu le fais quand même. On se demande pourquoi.
-. Si tu me connaissais un peu, tu saurais que même quand je te parle, je ne te parle pas.
-. Et moi, tu saurais que même quand tu ne me parles pas, j’entends très bien ce que tu dis.
-. Et qu’est-ce que je dis quand je ne parle pas ?
-. Par exemple, en ce moment, tu te dis que dans ma tête je me dis : je voudrais que ce type m’embrasse ?
-. Moi, je ne sais pas ce que tu crois. Mais si dans ta tête tu te dis « je voudrais que ce type m’embrasse » il est bien possible que j’entende exactement ce que tu dis.
-. Mais je ne l’ai pas dit
-. Non, bien sûr.
-. Bon, alors il n’y a plus rien à dire.
-. Ne pars pas. Répète-moi encore ce que je n’ai pas dit, mais que tu as bien entendu.