Réplique 0594 Par Antoine Laubin et Caroline Berliner -. L’enterrement de Victor Hugo, (Photo 439). L’enterrement de Jean-Paul Sartre (Photo 80) (ou images animées) étaient des enterrements d’espérance. Je ne veux pas dire qu’on enterrait l’espérance, évidemment. Je veux dire le contraire, je veux dire que malgré leur mort, l’espérance était là. On les pleurait parce qu’on les aimait, qu’on les respectait et, que, morts, ils témoignaient encore pour un futur meilleur. Mais aujourd’hui, où sont les enterrements d’espérance, montre-moi le grand mort dont on voudrait suivre le cercueil ? Le temps des enterrements d’espérance est terminé, clôturé, fini. Et on traverse un autre temps, obscur, le temps de l’espérance qu’on enterre. -. Pourquoi pas ? -. C’est tout ce que ça te fait ? -. On a aussi beaucoup pleuré à l’enterrement de Staline, (Photo 462) et à l’enterrement de Mao (Photo 693), il y avait du monde. Là, c’est bien l’espérance qu’on enterrait. Et ce n’était pas plus mal. Moi, je dis comme le poète « Malheur au pays qui a besoin de héros » Ce serait plutôt ça, ma religion. Jean-Marie Piemme