Reconnaissons que le fils de Dieu n’a pas rechigné à une certaine mise en spectacle de lui-même. L’arrivée triomphale à Jérusalem, le dernier gueuleton avec les potes, le procès très médiatique, l’épreuve olympique du calvaire, et surtout ce coup de génie : la crucifixion. Il y en avait du monde ! Il n’a pas décidé de disparaître discrètement. Le Christ est mort en plein jour, à 3 heures de l’après midi, au vu et au su de tous. Une surprenante bascule de lumière a souligné l’agonie, comme le raconte l’évangile et, détail admirable, dans la douleur du sacrifice, Jésus n’a pas oublié de placer la petite phrase qu’il avait préparée : « père, père, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Travail de pro, évidemment. Marché des âmes garanti pour deux mille ans. Il y a là un exemple à suivre.