Le voici, l’exemple qu’il faut suivre ! Des religieuses viennent de traduire la bible, -je devrais dire la retraduire-. Elles l’ont fait en employant 3000 mots seulement. Il n’y a plus, dit l’une des traductrices, de phrases kilométriques, proustiennes -ce sont ses propres mots-, plus de termes abstraits peu connus, plus de tournures énigmatiques, mais des phrases courtes, concrètes. C’est du français fondamental, basique. Voilà un bel exemple qu’on peut accrocher au tableau d’honneur du combat contre l’élitisme, je crois ? Dorénavant, je propose que le seuil de trois mille mots soit respecté, et dans les échanges verbaux et dans les écrits. Chacun d’entre nous sera équipé d’un compteur de mots, une petite décharge électrique avertira le contrevenant d’un dépassement possible. En cas de récidive, la sanction serait plus forte. On ne badine pas avec la démocratie.